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suies et perles
feutres vierges
posés à vif
près de l'aréole
là
où
les sueurs révèlent
ce spasme
quand tu danses
humide
aux tempes
qui chavirent
j'atteins
l'obstacle
pour me faire peur
me mettre à l'ouvrage
malgré la paralysie
je cambriole
tous les lainages
qui ondulent
sous tes étoles
jamais à l'heure
perdu dans la friction
si mon coeur
me sert de mine anti-personnelle
toi
tu marches
dessus
je ne serai
qu'un mensonge
passager
glissé
comme un premier baiser
d'adolescent
entre les dents
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j'ai rêvé d'alcools
profonds et luxueux
comme des parfums
dont l'indécence
se mesurerait
à l'incandescence
j'en ramène
des brûlures nouvelles
des braises vivantes
sous les avaries
je traîne
mes peaux lâches
d'étreintes improbables
en étreintes éteintes
je sens
la fatigue de mon sang
qui pulse
perdu
dans un océan
de veines
je frôle
les tisons que l'on m'offre
tout en gardant les cendres
de mon coeur
dans ma bouche
le temps me creuse
comme un parasite
squattant de l'intérieur
l'intimité de mes artères
éclatera sûrement
en anévrismes sévères
d'ici là
il me restera
une dernière allumette
pour l'incendie à venir
j'aurai toujours
cette marque indélébile
que tissent tes cicatrices
sur ma chair
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c'est opaqueet fluorescenten même tempset cela me troublemes lèvres disjointesprêtes à en découdretrop de syllabes convenuesdévaluent mes déjections sensiblesmes arpèges de mots fragilessens uniqueà ce bruit de fondajoutemes pas perduset autant de tympansqui buzzents'il y avaitdes éclats d'acouphèneaux éclaboussuresde tes crisje jouiraisnudans mes impûretésjusqu'à ce que tes hanches défaillentpercés aux flancsse riant de la conjectureun état de jachère naîten nos coeursune aube trop hâtivesort un soleil moqueur
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rouge
monde subterfuge
guêpière du red light
que confectionnes-tu
si lentement
au fermoir des côtes?
je demeure intoxiqué
à brandir des torches
dans mes neurones
rouge
il grêle des soleils
et nous serons piratés
comme à Taiwan
nous resterons nus
sous l'armature des séismes
quand la pluie
percera nos peaux
rouge
cowgirl transgénique
au mascara égyptien
tu danses
quand ta toison s'éveille
tu danses
et tes viandes
exsudent
le virus
le silence
qu'on a enraciné péniblement
sous nos visages
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les filles arpentent la solitude
les nerfs prisentre nylon et cuirs
je les touche
avec impatiencemaniant la violence
en des jeux insouciants
un couteau
brutal comme l'enfance
brille sous les néons
comme un feu
au creux de mes paumes
le rituel imparfait
commencesuintant l'acharnement
au travers mes chromes exhibéson devine la chair libre
l'androgyne anonyme
aux teintures d'excision
portant un coeur battant
sous ses cuissesmes pulsions
étiolées jusqu'à la démesure
mon cri debout
finalementla moisson tiède
ce désastre qui nous mitraille
quand le sperme
devient un geste dans l'oubli
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